Le Dasgupta Review
Le Dasgupta review est un rapport au sujet de la comptabilisation de la contribution de la nature à la richesse mondiale, menant à l’évaluation en termes monétaires, du capital naturel. Des parallèles sont tirés entre le raisonnement d’un investisseur financier et celui d’un investisseur citoyen. Un parallèle qui découle de celui de la valeur marchande et de la valeur comptabilisée. Le document aborde aussi la notion de la « richesse inclusive », qui consiste de :
– Le capital produit (machines, infrastructures, bâtiments),
– le capital humain (connaissances, aptitudes, santé),
– le capital naturel (végétation, animaux, minéraux, air, sols, bactéries).
Une approche économiste et de financier, nécessaire alors que pas moins de 80 pays se sont engagés à inclure les mouvements de leur capital naturel dans leur comptes nationaux et d’introduire la comptabilité écosystémique dans leurs processus de décisions des politiques de développement.
Le Dasgupta review regorge de chiffres et de statistiques des plus révélateurs.
– Environ 77 % des terres agricoles (3,28 milliards d’hectares), est dédiée à la consommation de viande par les humains.
– 35 % des récoltes alimentaires sont destinées à l’élevage.
– L’humain et ce qui est nécessaire à sa nourriture représente 96 % de la biomasse globale.
– 30 % de la nourriture est perdue en cours de route, et n’est donc pas consommée. Cette perte est responsable pour 8 % des émissions annuels de gaz à effets de serre.
– Les sols consistent d’air et d’eau à hauteur de 50 %, de minéraux à 45 % et de (micro) organismes à 5 %. Seuls 10 % de ces organismes sont vivants et pourtant ils représentent 25%de la biodiversité terrestre.
– Entre 1992 et 2014, le PIB mondiale par habitant a progressé de 13 %. Durant cette même période, le capital naturel à diminué de 40 %.
– Avant la crise de la Covid, les fonds publics et privés attribués à la conservation/restauration de la biodiversité étaient estimés entre 78 et 143 milliards de dollars, soit environ 0,1 % du PIB mondial.
– Moins de 2 % des dépense estimées liées à la crise de la Covid (valeur 2020) serait nécessaire pour rétablir les habitats suffisamment pour éviter d’autres épidémies à cause de zoonose.
– Le financement nécessaire pour arriver à protéger efficacement 30 % des terres et des océans d’ici 2030 est estimé à $140 milliards par an, soit 0,16 % du PIB mondial pre-Covid.
Le Dasgupta review est à lire… Voir la version courte ici.