Appel à promesses de dons
Nous avons besoin de votre soutien pour sauver l’une des dernières plages vierges de l’île Maurice.
La plage de Beau Champ à Bel Ombre est une plage de sable préservée, protégée par une zone humide et un système dunaire, ainsi que par des colonies de coraux exceptionnellement bien préservées dans cette zone du lagon. Les coraux agissent comme amortisseurs de vagues et, avec les dunes de sable, servent de défenses naturelles contre l’érosion. Les zones humides filtrent la pollution terrestre et les sédiments qui sont transportés par les eaux de surface dans la mer le long du système de drainage naturel. La fonction de filtre des zones humides permet aux coraux de demeurer sains et forts, garantissant ainsi leur fonction d’amortisseur de vagues.
Malheureusement, cet écosystème côtier fonctionnel de Beau Champ est aujourd’hui menacé et pourrait être perdu à jamais. Le promoteur hôtelier West Coast Leisure Ltd, créé par l’entreprise de construction HYVEC Group, a l’intention de construire 33 villas, ainsi que les bâtiments de réception et de restauration associés, directement de l’autre côté des dunes de sable et des zones humides. Ces villas devraient être construites en rangs serrés, fragmentant l’écosystème et transformant probablement la plage de Beau Champ en une autre plage et lagune dégradée, semblable à de nombreuses autres zones le long du littoral de l’île Maurice, y compris des parties de la lagune de Bel Ombre où se trouvent d’autres hôtels.
Notre ONG, mru2025 (numéro d’enregistrement 10255 au Registrar of associations), se bat depuis 2018 pour empêcher la réalisation de ce projet hôtelier. En 2021, nous nous sommes officialement opposés à la délivrance, par le conseil de district de Savanne, d’un permis de construire (BLUP). Malgré nos objections, le permis a été accordé. Par conséquent, en octobre 2021, nous avons déposé un recours à un “judicial review” auprès de la Cour suprême contre la décision du conseil de district de Savanne, en faisant ressortir qu’elle violait diverses lois et réglementations, y compris la loi sur le changement climatique. C’était le seul recours juridique qui restait.
La Cour suprême a rejeté les trois premières objections logés par le promoteur, n’acceptant que l’argument de la « promptitude », et a rejeté notre demande de contrôle judiciaire sur cette seule base.
Le jugement peut être consulté ici
Cependant, les juges ont stipulé que, bien qu’ils auraient pu rejeter notre demande de “judicial review” sur la seule base de l’argument de la « promptitude », ils ont voulu reconnaître que non seulement nous avions effectivement un dossier défendable, que notre affidavit était valide, mais, plus important encore, que notre ONG mru2025 et ses trois membres individuels agissant en leur nom avaient le plein droit légal de déposer un tel dossier (locus standi). Il s’agit d’une première en matière de contestation de la loi BLUP et d’une avancée significative pour le droit de l’environnement à Maurice.
Notre dernière chance de sauver la plage de Beau Champ est de saisir le Privy Council en Angleterre. Bien que les chances de succès ne soient pas garanties, nous pensons que cela vaut la peine d’essayer. Les coûts sont estimés à un minimum de 1,6 million de roupies, ce qui est hors des moyens financiers de notre association. C’est pourquoi nous sollicitons votre soutien financier – uniquement des promesses de dons à ce stade – pour nous permettre de poursuivre ce combat. Si nous réussissons, cette affaire marquera un tournant pour les affaires liées à l’environnement à Maurice.
Si vous pouviez nous soutenir financièrement, merci de nous le faire savoir avant le mercredi 29 mai à cette adresse électronique : coordinator@mru2025.org. Vous pouvez également contacter directement le secrétaire de mru2025, M. Cédric Descombes, au +230 5254 0334. Soyez assuré que nous conserverons votre nom et votre engagement financier de manière confidentielle.
Nous vous fournirons dès que possible une estimation approximative des coûts liés à l’introduction d’un recours devant le Conseil privé. Toutefois, notre équipe juridique, qui a une grande expérience de ce type d’affaires, estime que nous aurons besoin d’un total de 1,6 million de roupies. Notre objectif est d’obtenir au moins 50 % de ce montant avant de loger officiellement un recours auprès du Conseil privé. Nous ne disposons que de 21 jours à partir du moment où la Cour suprême communique sa décision, la date limite étant le vendredi 7 juin. L’équipe juridique qui soutient mru2025 est composée de M. Louis Eric Ribot, avocat, et de M. Preet Lallah, solicitor.
Pour l’appel devant le Conseil privé, nous devrons engager un avocat anglais et un juriste anglais pour collaborer avec l’équipe juridique mauricienne.
Category:
Démocratie EnvironnementaleDate:
mai 23, 2024