AKNL – Lettre au ministre des terres
Dans une lettre ouverte au ministre des terres et du logement, M. S. Obeegadoo, AKNL relate l’ensemble de leurs objectifs.
Lui rappelant que les terres de l’état appartiennent à chaque citoyen, AKNL voudrait que le ministre s’engage dans un principe de consultations multiples lors d’octrois de baux pour des projets importants sur les terres de l’état. Suivant la même logique participative, que les communautés locales soient consultées lors de l’élaboration de la version 2020 du NDS (National Development Strategy – Stratégie du Développement National).
AKNL voudrait aussi que le ministre s’engage à ce que les plans du NDS ainsi que la carte répertoriant toutes les zones sensibles soient prises en compte dans les plans directeurs.
Il a aussi été demandé que tous développements futurs dans la zone côtière soient plus éloignés de la mer, non-seulement pour faciliter l’accès aux côtes mais pour permettre un aménagement plus résilient. À cet effet, AKNL propose une collaboration étroite avec une organisation citoyenne qui reste à être formée, s’inspirant du Conservatoire du Littoral en France.
De nouvelles plages publiques doivent aussi être décrétées tandis que les zones côtières sensibles deviendraient des parcs côtiers. D’autres coins récréatifs pourraient être identifiés, le tout avec un objectif de rendre publique les deux-tiers du littoral mauricien à horizon 2050. Aussi, de considérer entre-temps, de rendre accessible au publique, une lèse de 3 mètres à partir de la marque de hautes marées, qui devrait être redéfinie par la même occasion.
« Last but not least », AKNL demande au ministre de garantir l’accès démocratique au Land Use Appeal Tribunal (ELAT) en rallongeant la période allouée aux citoyens pour la préparation de leurs dossiers de contestations devant la cour et qu’il n’y ait pas d’abus de la notion du Locus Standi.
Malheureusement, depuis l’envoi de cette lettre, les autorités ont pris la direction contraire. Par une inclusion en catimini d’une clause dans l’annexe du finance bill de 2020, par lequel il est annoncé que le Environment Protection Act est amendé afin de “…spécifier clairement qui peut faire appel contre le décision du ministère de l’environnement pour l’allocation ou non d’une Licence EIE (Évaluation d’Impact Environnemental). Le Environment Protection Act a quant à lui été amendé pour restreindre l’accès au recours devant le Land Use Appeal Tribunal (ELAT) seulement à ceux qui auraient au préalable fait objection à un Environmental Impact Assessment (EIA) ou d’une personne « lésée » dont la définition est par la même occasion revue pour ne définir que ceux à qui un permis a été refusé. Une 4ème lettre fut envoyée au ministre de l’environnement en ce sens, le 16 juin 2020.
Category:
Démocratie EnvironnementaleDate:
février 28, 2020